Sainte-Suzanne

Si les 12 mutins du fort Dauphin (Madagascar) abandonnés à Bourbon en 1646 n’avaient pas été retrouvés en excellente santé trois ans plus tard, le destin de l’île aurait-il été différent ?

Il est acquis, d’après des commentaires d’époque, que cette découverte surprit et encouragea l’installation des Français aux Mascareignes. Or, c’est sur les berges de la rivière Saint-Jean que les mutins s’étaient établis, vivant de chasse et de pêche pendant ces trois années d’exil forcé.

Rien d’étonnant, dès lors, à ce que Sainte-Suzanne fit partie des toutes premières implantations. Autre preuve du rôle historique du site : on le baptise au départ Saint-Etienne du nom d’Etienne Régnault qui dirigea les premiers pas de la colonisation. Il ne prendra qu’à partir de 1688 celui de la rivière Sainte-Suzanne.

Les terres fertiles de Sainte-Suzanne attirent les colons. Au début du XVIIIe siècle, le quartier est plus peuplé que celui de Saint-Denis. Parmi les cultures ayant laissé une empreinte sur la commune, une place particulière doit être accordée à la vanille, introduite à Bourbon en 1819 mais qu’on ne produisait qu’à l’état naturel. C’est à Sainte-Suzanne en effet qu’un jeune esclave de 12 ans, Edmond, découvrit un procédé de fécondation artificielle du vanillier qui allait révolutionner cette culture. La Réunion doit à cette découverte une réputation qui perdure jusqu’à nos jours. L’île exporte ses 50 premiers kilos de vanille en 1848, année de l’abolition de l’esclavage où Edmond prend le nom d’Albius.

Dix-neuf familles en 1711. Le village, qui réunit des agriculteurs et des pêcheurs, se forme à partir de deux points de peuplement : autour de l’église et de la marine.
Le bourg central s’agrandit au XIXe siècle du village Desprez fondé par le maire du même nom.

En dehors de cette concentration, Sainte-Suzanne est une commune à la population dispersée entre plusieurs pôles de regroupement. Le centre ville n’en représente que
le quart. Bagatelle, avec quelque 3 000 habitants, est pratiquement aussi peuplé. Quartier-Français compte 2 400 habitants et Commune Ango un millier.

CARTE D’IDENTITÉ

  • Date de naissance : 1704
  • Devise : C’est ici qu’Albius féconda de la vanille. (Hic vanillam Albius fecundavit.)
  • Situation administrative : Arrondissement de Saint-Denis ; 1 canton ; 5ème circonscription
  • Superficie : 5 784 ha
  • Population : 21 131 hab
  • Intercommunalité : CINOR
  • SEM : SEMADER (Aménagement) – SEMITTEL (Transports) – SEFIDA (Environnement)
  • Jumelage : Vacoas-Phoenix (Maurice) ; Moramanga (Madagascar) depuis 1999-2000
  • Journal municipal  : Vanille – Bimestriel – 1988
  • Attraits culturels et touristiques
    • Sites et monuments : Calbanons de Bel-Air ; Cascade Bassin Bœuf ; Cascade Délices ; Cascade Niagara ; Caveau des Anglais ; Chapelle Front de Mer ; Cimetière du centre-ville ; Domaine du Grand-Hazier ; Eglise Sainte-Vivienne ; Fontaine des trois amours ; Gare et tunnel ; Phare de Bel-Air ; Pont CFR – Ravine des Chèvres ; Usine de Quartier-Français
    • Manifestations : Jour de l’An Tamoul (en avril) ; 10 km du club d’athlétisme de la ville ; Journées du patrimoine (en septembre) ; Semaine créole et semaine bleue (en octobre) ; Fête de la vanille (en octobre) ; Fête du Christ-Roi à Bagatelle ; Journée de l’enfance (20 novembre) ; Fête du 20 décembre
  • Marchés forains : Mardi matin, sur le front de mer, derrière la mairie
  • Office du tourisme : 65, avenue Pierre Mendès-France – Tél. : 02 62 52 13 54

Contacts
Hôtel de Ville – 3, rue du Général de Gaulle
7441 Sainte-Suzanne
Tél. : 02 62 52 30 02
Fax : 02 62 52 14 13
Email

Site Internet : http://www.ville-saintesuzanne.re/